C’est la Stag-Négo !
Une fois de plus, sur la baisse toujours constante du pouvoir d’achat des salariés du Régime Général et l’absence d’augmentation de la valeur du point depuis 2017, ce 15 mars 2022, la CFDT interpelle et déclare :
Les Pouvoirs Publics ont accordé au Régime Général, une enveloppe de 15 millions d’euros fléchée sur uniquement une revalorisation dite « bas salaires ».
Concrètement, elle permettrait une revalorisation dégressive en points jusqu’à 1,15 SMIC mensuel soit jusqu’à 255 points développés (coefficient de base du niveau + pas de compétences + ancienneté + PA 2008 et 2012 + mesure du 1,65%).
La CFDT note qu’elle a été partiellement entendue sur sa revendication de plus d’équité dans l’attribution de la mesure « bas salaires », l’employeur propose de passer de 7 à 13 paliers.
Nous demandions également que cette mesure intègre les 5 millions d’euros prévus pour deux mesures de primes ciblées, ce qui permettrait d’augmenter le périmètre des salariés bénéficiaires de cette dernière. Sur ce point-là, nous n’avons pas été entendus.
Doit-on rappeler qu’environ 60 % des salariés de la Sécurité Sociale ont été bénéficiaires de la prime inflation !
Alors que cette mesure « bas salaires » concernerait seulement 16,55% des salariés en CDI, la CFDT le dit : ce n’est pas suffisant !
La CFDT approuve la nécessité de négocier sur les « bas salaires » au regard du contexte.
De plus cette mesure « bas salaires » ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, elle doit aussi s’accompagner d’une mesure collective et pérenne par l’augmentation de la valeur du point qui doit compenser la perte importante de pouvoir d’achat subie par tous les salariés et qui elle ne souffre d’aucune contestation !
La situation inflationniste se dégrade de mois en mois, la banque de France dans ses dernières prévisions annonce même une inflation 2022 comprise entre 3,7% et 4,4%, due principalement à la flambée du coût de l’énergie et des matières premières alimentaires.
Ainsi, de nombreux salariés après avoir perdu 2,8% de pouvoir d’achat en 2021, vont à nouveau perdre entre 3,7% et 4,4% de pouvoir d’achat en 2022.
Les Pouvoirs Publics plusieurs fois interpellés par la CFDT, ne semblent pas reconnaître cette évidence et ne donnent aucune suite à notre légitime demande d’augmentation de la valeur du point.
C’est inacceptable et incompréhensible pour tous les salariés de la Sécurité Sociale !
Dire que cette nouvelle séance de négociation tombe à pic est un euphémisme !!!
En effet, hier 14 mars par voie de presse, la CFDT apprend que le gouvernement a enfin ouvert les yeux et annonce le dégel du point d’indice pour tous les agents de la Fonction Publique d’ici l’été.
C’était pourtant une ligne rouge des Pouvoirs Publics que cette revalorisation tant attendue, tel était leur argument que vous aussi employeur nous donniez dès le 13 décembre. Vous affirmiez que les règles qui s’appliquaient en matière salariale étaient les mêmes que pour la Fonction Publique d’Etat (FPE) !
Et le constat est que la fameuse ligne rouge du gouvernement sur le dégel du point d’indice, est passée au vert ! Et c’est tant mieux !
Alors, la CFDT attend de l’employeur une annonce à l’identique intégrant la mesure bas salaires.
L’augmentation de la valeur du point doit être au programme de cette séance de négociation avec un effet rétroactif au 1er janvier 2022.
Faute de proposition à ce sujet ce jour, la CFDT revendiquera la poursuite de cette négociation salaire pour permettre une juste reconnaissance financière des salariés de la Sécurité Sociale.
C’est pour cela que sans augmentation de la valeur du point, la CFDT n’engagera pas sa signature sur le projet d’accord adressé ce jour !
Et après le 15 mars, si nous ne sommes pas écoutés, la CFDT continuera le combat et proposera différentes actions pour se faire entendre par les Pouvoirs Publics !