Les organisations syndicales et patronales sont reçues à Matignon pour « bâtir ensemble un nouveau pacte de la vie au travail », voulu par Emmanuel Macron. Notre dernière rencontre avec l’exécutif, à la mi-mai, marquait une reprise de contact après des mois de mobilisation contre la réforme des retraites et le passage en force du gouvernement.
Demain, il s’agira de vérifier que ce nouveau pacte que l’exécutif appelle de ses vœux se traduit en actes. Le gouvernement est-il prêt à changer de braquet et à faire à la démocratie sociale la place qui est la sienne ? Surtout, est-il prêt à adopter le dialogue comme méthode afin de co-construire les réponses aux attentes des travailleurs ?
Les mois qui viennent de s’écouler ont gravement entaché la confiance des travailleurs et des citoyens dans l’action de l’exécutif et, au-delà, dans le fonctionnement même de notre démocratie. Il est impératif d’agir pour restaurer la confiance en donnant la priorité aux sujets mis en exergue par le conflit des retraites. L’emploi des seniors, la prévention de l’usure professionnelle et la question des transitions professionnelles y sont intimement liés. Et la CFDT est prête à s’engager sur ces sujets, comme le démontre l’agenda social trouvé ces derniers jours avec nos partenaires syndicaux et patronaux.
Nous aurons aussi à pousser d’autres feux – par exemple celui du pouvoir d’achat, qui reste en tête des préoccupations des travailleurs, et sur lequel le gouvernement doit être plus incitatif. S’il ne prend pas à bras-le-corps ces sujets, le climat social, déjà très tendu, pourrait devenir électrique à la rentrée. Ne laissons pas la Cocotte-Minute siffler trop longtemps…