Les témoignages de soutien des organisations syndicales européennes et mondiales au mouvement social contre la réforme des retraites se sont multipliés. C’est la Confédération européenne des syndicats qui, la première, a exprimé sa solidarité.
« La manière dont la réforme française des retraites a été adoptée, sans aucun dialogue avec les partenaires sociaux, n’est pas acceptable », écrivait-elle dans un communiqué daté du 30 mars dernier.
« Le modèle social européen est fondé sur le dialogue social. Le respect [de celui-ci] et du rôle des partenaires sociaux est un élément clé de la démocratie en Europe. Il doit être promu et non ignoré », alertait la CES, forte de ses 85 confédérations nationales affiliées.
Certains leaders syndicaux sont venus en France apporter leur soutien
Puis c’était au tour du syndicat allemand Ver.di de témoigner sa solidarité « aux organisations syndicales françaises qui se battent contre une réforme des retraites injuste ». Poings levés, des centaines de militants ont tenu à afficher leur soutien lors de la onzième journée de mobilisation en France. Certains leaders syndicaux européens avaient d’ailleurs fait le déplacement en France pour manifester leur soutien.
Au niveau mondial, les marques de soutien se sont multipliés également : au Venezuela, l’ASI réunie en conseil syndical national a prononcé une déclaration pour exprimer sa solidarité avec la CFDT, « organisation syndicale de cœur », et l’ensemble des syndicats français devant « la lutte entreprise contre le gouvernement du président Macron ». De leur côté, trois centrales syndicales argentines (affiliées à la Confédération syndicale internationale) interpellaient l’ambassade de France en Argentine sur la situation sociale française pour redire leur soutien au mouvement social.