Alors que les accords du Ségur de la santé prévoient la tenue de ce rendez-vous avant le 31 décembre 2021, les fédérations CFDT Santé-Sociaux, Interco et PSTE (Protection sociale, Travail, Emploi) s’inquiètent, dans un courrier commun daté du 21 octobre, adressé au Premier ministre, de ne rien voir venir. « Alors que les débats sur la maîtrise des dépenses publiques refont surface, on ne veut pas baisser la garde, explique Ève Rescanières, secrétaire générale de la Fédération Santé-Sociaux. Il est primordial de remettre le sujet sur le haut de la pile. »
En première ligne pendant la crise sanitaire
Les trois fédérations CFDT estiment que cette conférence « doit prolonger les travaux [de la mission Laforcade] sur l’ensemble du champ social et médico-social en vue de définir les priorités nécessaires à l’attractivité des métiers et la pérennité du secteur ». Elles appellent tous les acteurs concernés à s’engager et à prendre leurs responsabilités. « Notamment les conseils départementaux… qui répondent aux abonnés absents, regrette Ève Rescanières. Ils oublient que la politique sociale relève de leur compétence exclusive. » Dans la mesure où les agents et salariés du social et du médico-social ont eux aussi été en première ligne pendant la crise sanitaire, il y a urgence à reconnaître cet engagement. Cette conférence sociale « devra déboucher sur des avancées visibles pour les usagers [et] structurantes pour les professionnels », préviennent les fédérations.
Article rédigé par Guillaume Lefèvre