Dans ce projet de réforme et chacun le sait, même le gouvernement a été obligé de l’avouer, les femmes sont le plus durement pénalisées.
Dans nos secteurs d’activité de Protection Sociale, entre 70% et 80% du personnel est féminin avec de nombreuses carrières incomplètes !
Après un mois de mobilisation massive qui touche toutes les catégories de salariés et toutes les régions de France, force est de constater que Macron et son gouvernement restent sourds.
Ils veulent coûte que coûte imposer leur réforme alors que 90% des actifs y sont opposés ainsi que 70% de la population.
Face à cette situation, l’intersyndicale et les organisations de la jeunesse appellent à « durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs » et exigent le retrait du projet de réforme des retraites qui pénalise particulièrement les femmes.
Malgré les nombreuses lois, les salaires des femmes sont toujours inférieurs de 25% en moyenne à ceux des hommes en 2023. Ceci en raison de temps partiels subis, de la ségrégation professionnelle, du plafond de verre, des interruptions de carrière et de politiques indemnitaires inégalitaires et au détriment de réelles politiques d’augmentation des salaires.
Les discriminations et inégalités professionnelles subies par les femmes durant toute leur carrière ne sont pas seulement reproduites au moment de la retraite mais fortement amplifiées. L’index Egalité professionnelle n’a d’ailleurs rien résolu pour les inégalités salariales dans le privé et ne résoudrait rien dans le secteur public.
Les femmes perçoivent des pensions de droit direct inférieures de 40% à celles des hommes, elles sont deux fois plus nombreuses à travailler jusqu’à 67 ans (fin de la décote), et 40% d’entre elles partent en retraite avec une pension incomplète.
Reporter l’âge de départ à la retraite à 64 ans, tout comme accélérer l’allongement de la durée de cotisation ne fera qu’aggraver la situation économique des femmes, comme le relève l’étude d’impact de la réforme.
Ce ne sont pas les mesurettes d’amortissement (carrière longues, minimum retraite, Index seniors) qui compenseront ces régressions importantes pour l’ensemble des femmes.
Par ailleurs, atteindre l’égalité salariale, et favoriser le taux d’emploi des femmes sont des solutions pour renforcer l’équilibre financier du système par répartition. Ces pistes sont également écartées par le gouvernement.
Au-delà du 7 mars, les organisations syndicales interprofessionnelles et de jeunesse appellent les travailleuses et travailleurs à se saisir du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour dénoncer partout l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes.
ALORS QUE LE GOUVERNEMENT OSE ENCORE EVOQUER UNE RÉFORME JUSTE ET FAVORABLE AUX FEMMES, L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉFORME, RENDUE PUBLIQUE DERNIÈREMENT, NOUS EN DONNE UNE LECTURE BIEN DIFFÉRENTE.
NON !
Le maintien de l’annulation de la décote n’est pas une avancée pour les femmes. C’est rester exactement dans la même situation qu’actuellement qui est déjà injuste et inégalitaire pour les femmes : ce sont elles qui ont des carrières hachées, le plus souvent pour s’occuper de leurs enfants ou de leurs proches, et doivent donc travailler jusqu’à 67 ans pour avoir une pension au taux plein.
La CFDT revendique une politique familiale ambitieuse pour promouvoir le partage de la parentalité, et que celle-ci ne pèse pas uniquement sur la carrière des mères (congé paternité porté à 2 mois, congé parental mieux rémunéré, etc.)
NON !
Les congés parentaux comptabilisés jusqu’à 4 trimestres pour partir avec le dispositif carrières longues n’est pas une avancée majeure. Cela ne concernerait, selon l’étude d’impact, que 3 000 femmes qui pourront partir jusqu’à un an plus tôt à la retraite : c’est certes un progrès mais pour une infime partie. Pourquoi ne retenir que 4 trimestres et ne pas intégrer tous les congés parentaux ?
La CFDT revendique que les congés parentaux soient mieux pris en compte pour ouvrir les droits à la retraite.
OUI !
L’augmentation du minimum contributif (MiCo) à 1 200 € net (soit 85 % du Smic) va dans le bon sens, mais ce n’est que la mise en application de la loi de 2003 et cela ne va pas assez loin. Et ces 1 200 € ne concernent que les salarié·es justifiant d’une carrière complète, à temps plein et au Smic, or comme nous l’avons vu les femmes ont souvent des carrières hachées, travaillent à temps partiel, etc.
La CFDT revendique que le MiCo soit au niveau du Smic ainsi qu’une revalorisation des métiers majoritairement occupés par les femmes et une réelle obligation faite aux entreprises de garantir l’égalité salariale, pour que les femmes bénéficient d’une meilleure pension de retraite ensuite.
NON !
CETTE RÉFORME N’EST PAS JUSTE POUR LES FEMMES : les femmes ayant eu des enfants et une carrière longue sont parmi les grand·es perdant·es de la réforme. Le dispositif des trimestres validés liés aux enfants (jusqu’à 8 trimestres/enfant) visait à compenser les inégalités professionnelles qui se traduisent par un écart de -40 % en moyenne des pensions de retraite des femmes par rapport à celles des hommes. La réforme du gouvernement et le recul de l’âge légal réduisent la portée de cet avantage. Oser parler de justice et de progrès dans ces conditions est inacceptable !
La CFDT défend depuis toujours le principe plus juste de la durée de cotisation, qui prend en compte les trimestres liés aux enfants ou les carrières longues.
La CFDT appelle les femmes à se mobiliser
massivement contre ce projet
de réforme des retraites.
La pression de la rue s’accroît !
Le 7 mars doit être une nouvelle démonstration de force !
Toutes et tous dans les cortèges CFDT pour une France à l’arrêt !
Téléchargez le tract !
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