Après que le CSE se soit déclaré défavorable à la mise en place du Flex office dans le groupe, notamment parce que la direction a voulu passer en force, les représentants de proximité de Marseille, premier site concerné, déplorent aussi le manque de concertation lors du déploiement et l’occultation des conditions de travail.
Ce dossier est l’exemple type d’une occasion manquée. La décision de la direction de passer les locaux AG2R LA MONDIALE en Flex office aurait dû être l’occasion de réfléchir collectivement à l’organisation du travail, dans une optique plus large de Qualité de Vie au Travail. Mais la direction a décidé d’aller au plus simple : transformer les locaux pour réduire les surfaces afin d’alléger les coûts immobiliers, sans tenir compte des salariés qui travailleront quotidiennement dans ces bureaux.
Le premier site qui passera en Flex office, Marseille, restera un cas d’école :
- mauvaise concertation avec les représentants des salariés, donc mauvaise évaluation des besoins,
- des manques d’informations sur de nombreux sujets, qui traduisent une étude préalable bâclée,
- de nombreux “trous dans la raquette”, qui présagent un déploiement à ” l’arrache”,
- et surtout la problématique des conditions de travail reste en périphérie de l’étude.
Voici l’avis des représentants de proximité CFDT de Marseille, éclairant sur la conduite du projet :
En préambule de cet avis, les représentants de proximité CFDT de MARSEILLE souhaitent rappeler que les élus CFDT du CSE ont rendu un avis défavorable pointant un nombre important de manquements permettant de rendre un avis éclairé et objectif.
Pour rappel les élus CFDT du CSE ont pointé que :
- L’expert nommé par la CSSCT LA MONDIALE n’a pas pu réaliser sa mission dans un temps raisonnable du fait de la constitution tardive du panel de salariés interrogés.
- Les représentants du personnel ont été écartés des groupes de travail car pas informés que ceux-ci étaient en cours. Ce qui au regard des engagements pris d’un travail participatif relève de la mauvaise foi.
- L’engagement de la Direction d’une mise en place du Flex office en concertation et en co-construction n’a pas été respecté.
- La Direction a souhaité habiller ce projet d’un vernis de concertation qui n’est qu’un leurre ;
Les Représentants de proximités CFDT de MARSEILLE ont le même ressenti que les élus CSE. Ils ne cautionnent pas, que les impacts importants sur les conditions de travail des salariés qui augmentent les RPS, soient laissés qu’à la main de la direction
Sur le fond du projet nous déplorons :
- Un manque d’explication sur le choix de mettre tel ou tel service en Flex Office, en dehors des services qui nécessitent une confidentialité importante comme le service du contrôle médical.
- Un manque d’explication sur les disparités de ratio entre le nombre de postes de travail et les effectifs appelés à les occuper par service et quartier ainsi que le nombre de mettre carrés attribués à chaque poste de travail.
- Un manque d’explication sur l’équilibre et la cohérence du schéma de micro-zoning attribuant les quartiers aux équipes.
Un certain nombre de questions restent sans réponse, malgré notre insistance :
- Comment les choses vont-elles s’articuler ?
- Comment vont être gérés les jours où la présence sur site sera importante ?
- Puisque les zone sont poreuses ces jours-là certains salariés n’auront pas d’autre choix que d’aller dans un autre quartier. N’y a-t-il pas un risque d’isolement ?
- Est-ce que cela ne va pas pousser les salariés à se dire « si je n’arrive pas tôt je suis condamné à me retrouver loin de mon équipe » ?
- Y a-t-il des risques d’imposer des changements de jour de télétravail pour réduire le taux de présence sur certains jours ?
- La présence de directrices et directeurs dans les quartiers (en gestion) ne risque-t-elle pas de générer des irritants ? Comment les salariés peuvent appréhender la présence de leur N+4 ?
Pour les représentants de proximités CFDT de MARSEILLE La Direction des Ressources Humaines n’a pas du tout pris en compte le volet accompagnement au changement nécessaire dans ce type de nouvelles pratiques de travail. Quant à la DIMEX, elle n’a en tête qu’une rationalisation des surfaces de travail poussée par la direction financière à surtout faire des économies rapides. Et tant pis si les conditions de travail se détériorent…
Malgré cette multitude de points négatifs, les représentants de proximité CFDT assistés de la CSSCT souhaitent être associés et concertés durant tout le déploiement pour faire des propositions et alerter si nécessaire pour une approche plus positive du sujet.
Pour toutes les raisons évoquées, l’avis des représentants de proximités CFDT marseillais sur la mise en place du Flex office sur le site de Marseille est défavorable au projet.
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