Chaque année, Octobre rose est l’occasion de faire de la prévention au sujet du cancer du sein.

La CFDT alerte, elle, sur le lien direct qui existe entre travail de nuit et apparition du cancer du sein.

Le cancer du sein reste le premier cancer chez la femme. Mais le lien entre travail de nuit et cancer du sein, bien qu’avéré depuis plusieurs années, reste mal connu. En 2008, l’Inserm avait déjà démontré que le risque de cancer du sein augmentait d’environ 30 % chez les femmes ayant travaillé de nuit, mettant en cause le rôle de la lumière artificielle et la perturbation du rythme biologique du sommeil.

Il aura pourtant fallu attendre 2023 pour qu’un premier jugement requalifie un cancer du sein en maladie professionnelle. Une première victoire, remportée avec l’aide de la CFDT, qui pourrait faire jurisprudence. En attendant, information, sensibilisation et prévention sont de mise : chaque année, on dénombre 60 000 nouveaux cas et 12 000 décès.

La santé des femmes, un enjeu de santé publique

Au-delà de cette campagne vouée à être déployée sur le terrain, la CFDT promeut une politique de maintien en emploi de toutes les personnes atteintes et souhaite la création d’un tableau en maladie professionnelle afin d’obtenir réparation. La CFDT-Santé-Sociaux communique aussi sur la nécessité de mener une approche de la santé au travail différenciée entre hommes et femmes. Elle se réfère notamment au rapport du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes de novembre 2020 intitulé « Prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner : un enjeu de santé publique » et annonce qu’elle va engager un travail avec les syndicats et les sections sur les liens entre cancer et travail.