Le Conseil national confédéral (CNC) réuni le 14 février a voté à l’unanimité l’indemnisation des jours de grève liés à la réforme des retraites auxquels a appelé la Confédération depuis le début de l’année.
Il s’agit d’une dérogation temporaire aux statuts de la caisse de grève CFDT, explications :
En temps normal, la Cnas (Caisse nationale d’action syndicale) ne prend pas en charge les jours de grève appelés par la Confédération. Cette règle stricte n’a jusqu’à présent connu qu’une seule exception : les onze jours de grève de 2010 pour lutter contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy. Il y a donc une nouvelle entorse à la règle concernant les jours de grèves visant à lutter contre l’âge de départ à la retraite à 64 ans puisque le CNC vient de voter une dérogation temporaire au statut de la caisse de grève de la CFDT.
7,70 euros par heure de grève !
Concrètement, les adhérents de la CFDT qui ont fait grève à partir du 19 janvier pourront demander, en passant par leur syndicat, une indemnité de « secours d’urgence » de 7,70 euros par heure de grève. Leurs bulletins de salaire serviront de justificatifs. Attention, le remboursement ne se produit qu’à partir de 6 h 45 de grève (sur un ou plusieurs jours). Car si la Cnas indemnise toutes les heures, il faut atteindre ce seuil pour déclencher le processus. Pour les travailleurs à mi-temps, le seuil est de 3 h 23. Et afin d’éviter des « adhésions d’aubaine », la caisse de grève ne rembourse que les adhérents ayant adhéré avant le premier jour du conflit (19 janvier 2023) ; les adhérents qui comptent moins de six mois d’ancienneté ont quand même droit à une demi-prestation.