Initiée par les partenaires sociaux dans le cadre de l’agenda autonome, la négociation sur les groupes de protection sociale en est encore à la phase de diagnostic. Les discussions proprement dites vont débuter.

Entamée en avril, la négociation sur les groupes de protection sociale (GPS) est en passe de boucler sa phase de diagnostic pour que puissent commencer les discussions en septembre. Complexe, à la fois technique et politique, cette négociation – décidée par les partenaires sociaux dans le cadre de l’agenda autonome – est scrutée à la loupe par le monde de la protection sociale.

Selon la CFDT, l’enjeu de ce travail sur la gouvernance et l’ADN des GPS est de leur donner les moyens de s’adapter aux évolutions des besoins des salariés, définis par les partenaires sociaux dans les branches et les entreprises. Autrement dit, de s’assurer que les GPS, qui couvrent de 50 à 60 % des accords collectifs en matière de santé et de prévoyance, apportent une plus-value par rapport aux autres acteurs du secteur.

« Nous souhaitons renforcer la dimension prévention, explique Éric Pommageot, secrétaire confédéral en charge de ce dossier. Notre modèle, c’est par exemple ce qui s’est passé dans la boulangerie artisanale, où une approche métier de la protection sociale a permis d’identifier un problème dentaire spécifique (dû à la farine). Il a pu faire l’objet d’une attention spécifique avec des résultats positifs en matière de santé bucco-dentaire des salariés de la branche. »

Reposer la question du rôle des GPS

Une des pistes suivies par la CFDT serait de faire des GPS des entreprises à mission afin de les distinguer clairement des assureurs traditionnels. « Nous voulons ancrer les GPS dans la non-contributivité et les orienter très fortement vers l’amélioration de la santé des travailleurs », résume Éric Pommageot. Cette négociation offre en tout cas l’occasion de reposer la question du rôle et de la plus-value des groupes de protection sociale qui, rappelons-le, sont gouvernés par les partenaires sociaux (contrairement aux mutuelles et aux compagnies d’assurances classiques).

« Nous devons renforcer leur dimension collective et solidaire », résume Éric Pommageot.