Revenir en images sur les dix années et demie de Laurent Berger à la tête de la CFDT est une gageure. L’exercice est forcément subjectif et quelque peu réducteur. Le défi a néanmoins a été relevé.
En replongeant dans les archives photos de CFDT Magazine et de Syndicalisme Hebdo, nous avons sélectionné une série d’instantanés montrant Laurent tel que nous le connaissons à la rédaction, pour l’avoir souvent côtoyé et accompagné lors de ses déplacements à la rencontre des militants : en action, motivé et motivant, souriant et proche des gens. De sa prise de fonction, en novembre 2012, à son départ, il y a quelques jours, ces clichés reviennent sur les moments clés du mandat de Laurent Berger comme secrétaire général.
C’est également notre façon de lui dire :
« Merci pour tout Laurent et bon vent ! »
Le 29 novembre 2012, Laurent Berger succède à François Chérèque lors d’une assemblée générale chargée en émotion, dont cette accolade fraternelle est devenue le symbole.
Cravate de rigueur quand il s’agit de rencontrer le président de la République ou le Premier ministre. En près de onze ans, Laurent, ici en 2012, accompagné de Véronique Descacq (alors secrétaire générale adjointe) et Marcel Grignard (trésorier), aura connu deux Présidents et six chefs du gouvernement.
L’engagement européen fait partie de l’ADN de la CFDT. C’est donc tout naturellement que son secrétaire général se retrouve en tête des euromanifestations, comme ici, le 4 avril 2014, à Bruxelles. Laurent Berger sera élu président de la Confédération européenne des syndicats en 2019.
On a peut-être tendance à l’oublier mais avant les marées orange contre la réforme des retraites, la CFDT et son secrétaire général ont souvent battu le pavé parisien lors des onze dernières années – comme le 15 mai 2014 contre, déjà, le gel du point d’indice des fonctionnaires.
Sous le soleil de Marseille, en juin 2014, le 48e congrès de la CFDT a reconduit Laurent au poste de secrétaire général.
Malgré un emploi du temps bien rempli, Laurent n’a cessé de sillonner la France pour rencontrer, au moins une fois par semaine, les militants qui « font vivre dans les entreprises et les administrations le syndicalisme CFDT à hauteur de femmes et d’hommes ».
Le 6 novembre 2014, la Confédération française démocratique du travail fête ses 50 ans.
WTF ! Pari un peu fou, mais réussi, d’organiser un énorme rassemblement de « jeunes » à l’Insep, le 1er mai 2015, en lieu et place de la « traditionnelle » manif.
Face aux micros ! Que ce soit en interview, à la sortie d’une rencontre officielle ou lors d’une manifestation, impossible de compter le nombre de fois où Laurent a répondu à la presse.
200 000 participants et 20 millions de réponses. « Parlons travail », la grande enquête de la CFDT lancée à la fin 2016, reste, sept ans plus tard, une référence sur le rapport des Français au travail…
Le 3 octobre 2017, 10 000 militants célèbrent la première place historique de la CFDT dans le privé… en attendant de devenir, en 2018, le premier syndicat de France tout court !
Quatre ans après le soleil de Marseille, c’est sous la pluie bretonne que se déroule de 49e congrès de la CFDT. Mais ne dit-on pas « congrès pluvieux, congrès heureux » ?
Dans les entreprises, les administrations, les hôpitaux ou encore en manif, sous le soleil ou sous la pluie, avec ou sans masque, Laurent a toujours affiché sa priorité : échanger avec les militants CFDT. Le nombre incalculable de selfies qu’il a toujours accepté de faire avec les équipes en est la preuve éclatante.
Retour du soleil et de la chaleur à Lyon pour le dernier congrès confédéral de Laurent, en juin 2022, autour d’une commission exécutive soudée. Une pensée émue pour Frédéric Sève (à g. de Laurent), disparu dans le courant de l’été.
Quatorze journées de mobilisation contre la réforme des retraites de février à juin 2023 en intersyndicale.
Quatorze journées de mobilisation contre la réforme des retraites en 2023 et quatorze marées orange dans les rues partout en France !
La tournée d’adieux est passée par Berlin en mai 2023 lors du congrès qui a vu Laurent quitter la présidence de la Confédération européenne des syndicats (CES) avec le sentiment du devoir accompli, après un mandat intense marqué notamment par la crise Covid et la guerre en Ukraine.
