Pour rappel, concernant cette négociation dite “valorisation des métiers CRC”, la CFDT pensait que le but était de réviser l’accord en vigueur sur l’organisation du temps de travail au sein des CRC.

En fait, la direction souhaitait mettre en place des expérimentations en vue de revoir l’accord en juin 2023.

La CFDT a joué le jeu, en portant haut et fort ses revendications.

Sur la proposition de la direction de mettre en place une formation certifiante, la CFDT a obtenu de porter le montant de la prime brute associée à la certification à 5% du salaire de base (y compris le 13ème mois et la prime de vacances, hors prime d’ancienneté) contre 3% comme initialement prévu par la direction.

La CFDT a obtenu que 50% de la prime soit versée après le 1er quizz et 50% après le 2ème quizz, si 90% des réponses sont correctes, au lieu de 1/3 (1er quizz) et 2/3 (2ème quizz) initialement prévus.

De plus, la CFDT a obtenu l’intégration de cette prime dans le salaire annuel 12 mois après le 1er quizz, si le salarié est toujours dans les effectifs des CRC, au lieu des 18 mois initialement prévus.

Sur la proposition de la direction concernant l’expérimentation de nouvelles grilles de primes trimestrielles, la CFDT a obtenu que de nouvelles grilles donnant plus d’importance à la qualité qu’à la productivité, soient expérimentées. elles seront mises en application au sein des CRC ADP dans un 1er temps.

Pour les CRC de la DRCAS, compte tenu du projet communautaire prévu pour juin 2022, la CFDT a obtenu que des négociations les concernant soient ouvertes au cours du dernier trimestre 2022.

La CFDT a obtenu également que pendant l’expérimentation au sein des CRC ADP et jusqu’au 31 décembre 2022, la moyenne des primes calculées suivant la grille actuelle soit maintenait, laissant ainsi le temps aux salariés concernés der s’approprier les nouveaux critères.

Sur les modalités de calcul des primes, la CFDT a obtenu que 2 jours enfants malades soient neutralisés.

Enfin, la CFDT a toujours revendiqués, et ce, dans toutes les instances dans lesquelles elle siège, que les salariés des CRC de la DOARC et de la DRCAS aient une répartition plus souple de leur quote-part de 60% d’activité téléphone. La CFDT a obtenu que sa demande soit expérimentée.

Même si cet accord ne répond que partiellement aux attentes des salariés des CRC, il permet néanmoins de tester pendant un an de nouvelles grills et de préparer le terrain des très prochaines négociations. Par ailleurs, pour la CFDT, c’est une occasion ratée par la direction de ne pas avoir totalement entendu les salariés et leurs représentants, en s’obligeant à faire des expérimentations pour se convaincre du bien-fondé de leurs demandes.

La CFDT regrette que les CRC de SOPRESA, GPA et CRC International n’aient pas été intégrés dans cet accord expérimental, à cause d’un manque de volonté de la part des entités employeurs.

Enfin, la CFDT reconnait que la formation certifiante proposée est un vrai 1er pas dans la reconnaissance des métiers de la relation client.

L’avancée est modeste, mais elle est réelle, la CFDT signera donc cet accord. En effet, même si ce ne sont que des prémices de valorisation de ces métiers, elles apportent incontestablement un plus. Cet accord est la 1ère pierre de l’édifice de la reconnaissance des métiers de la relation clients, lesquels sont la vitrine du groupe MH et de l’Agirc-Arrco.

Rendez-vous fin 2022 pour les premiers bilans et la suite des expérimentations.

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