La CFDT signe mais…

Dans les épisodes précédents…

Reprenons le contexte. Novembre 2021, début de la NAO 2022, décembre 2021 échec de la négociation, début du blocage du dialogue social. Et bien sûr, un message très clair de l’ANEM : « Peu importe l’inflation, l’ANEM ne réouvrira pas les NAO 2022 ». Conclusion, l’ANEM procède à une recommandation unilatérale avec un nouveau salaire plancher à 19500€ brut annuel.

Nouvel épisode…

Dès l’ouverture des NAO 2023, la chambre patronale a manifesté son intention de revoir le salaire plancher et de l’augmenter à 20 500€ brut annuel (soit une hausse de 1 000€) avec effet au 31/12/2022 au travers d’un accord distinct de celui de la négociation de la NAO 2023.

Cette proposition ne répond pas à notre demande d’augmentation significative et pérenne sur 2022 qui était partagée avec les autres organisations syndicales.

Aujourd’hui, l’ANEM est dans l’incapacité de nous confirmer le nombre de salariés impactés par cette mesure et n’indique pas une application obligatoire en cas de non-signature des OS.

Nous avons conscience que certaines entités disposent déjà d’un salaire plancher supérieur à celui proposé par la branche. Cependant, nous devons penser à nos collègues du Livre III qui sont majoritairement concernés par le salaire plancher. C’est donc pour cela que la CFDT a pris la décision de signer l’accord de revalorisation du salaire plancher de la Mutualité.

Pour autant, la CFDT espère que cette maladresse de l’ANEM et de vos employeurs de ne pas vouloir proposer une augmentation à hauteur de l’inflation subit sur l’année 2022 sera rattrapé sur l’enveloppe 2023 qui nous l’espérons sera de 30 millions d’euros soit 10% du montant de la taxe que vos employeurs vont verser à l’état.

Vous le comprendrez donc bien : la signature sur la revalorisation du salaire plancher 2022 ne nous empêchera pas
d’aller chercher encore et toujours plus sur la NAO 2023.

Les premières annonces de l’ANEM sont les plus élevées historiquement depuis une dizaine d’années ce qui peut être un signe, même s’il paraît timide, de la chambre patronale à aller vers une réouverture du dialogue social.

Nous attendons un effort supplémentaire sur les RMAG de la part de l’ANEM, une augmentation des RMAG de E1 à E4 à 20500€ brut annuel et une nouvelle proposition supérieure sur les niveaux T1 et T2 répondrait aux valeurs mutualistes.