Alors que le gouvernement fait toujours la sourde oreille à l’issue du cinquième jour de mobilisation, l’intersyndicale accentue la pression avec le 7 mars en ligne de mire.

Ce jour-là, la France sera à l’arrêt pour exiger le retrait des 64 ans.

Plus les jours passent, plus la pression s’exerce sur l’exécutif, qui a clairement perdu la bataille de l’opinion. Alors que les ministres défilent sur les plateaux télé pour tenter de convaincre du caractère équitable de cette réforme, les Français expriment nettement leur désaccord. La pétition contre le report de l’âge légal de départ à la retraite a d’ailleurs passé le cap du million de signataires. Dans la rue, la cinquième journée a certes réuni moins de monde que les fois précédentes, mais la mobilisation demeure massive.

Un fort mouvement de contestation… pacifique !

Plus de 220 cortèges ont défilé un peu partout en France… Une belle réussite. « Ce cinquième jour de mobilisation n’avait pas pour objectif de faire nombre, cela, nous l’avons déjà démontré à quatre reprises », explique Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT. Le véritable rendez-vous est bel et bien programmé le 7 mars, jour où la mobilisation doit prendre, selon la CFDT, « une nouvelle dimension ».

L’une des caractéristiques de ce mouvement social résidant dans son dynamisme au sein des villes petites et moyennes, les leaders syndicaux ont choisi de défiler ensemble à Albi (Occitanie). La préfecture du Tarn est ainsi devenue, le temps de cette journée du 16 février, le symbole de cette France des territoires, du travail et de la solidarité qui ne compte pas accepter une réforme profondément injuste et le fait savoir.

Le 11 février, ils étaient 20 000 à arpenter les rues de cette ville de 50 000 habitants située au cœur d’un département rural. C’est dire si l’ampleur de la contestation dépasse toutes les attentes et étonne les observateurs les plus expérimentés. « Il se passe quelque chose dans le pays », résume Laurent Berger pour qualifier ce mouvement aussi profond que pacifiste ; on est donc à mille lieux des craintes de débordements rabâchées à l’envi par l’exécutif afin de tenter de le discréditer.

Le courrier de l’intersyndicale envoyé aux députés

Dans ce contexte de rejet massif de ce projet de loi par la population, l’intersyndicale a envoyé, le 14 février, un courrier commun à l’ensemble des députés en leur demandant de prendre leurs responsabilités, c’est-à-dire de rejeter le texte – et plus particulièrement son article 7, qui fait passer l’âge minimal de départ de 62 à 64 ans. « Nous sommes persuadés que jamais vous n’aurez une occasion plus belle de prouver que votre travail consiste à relayer dans l’Hémicycle les aspirations des citoyennes et citoyens qu’en vous opposant à cette réforme », résume la lettre, avant de conclure : « Il ne s’agit pas seulement d’empêcher l’adoption et la mise en place d’un dispositif injuste, il s’agit également de redonner à la Nation confiance dans la réalité et la vigueur de sa démocratie et de maintenir une cohésion sociale menacée. »

Alors que l’examen du texte en première lecture à l’Assemblée nationale s’est achevé dans les conditions que l’on connait, sans vote sur l’article 7, les cartes sont aujourd’hui entre les mains du Sénat…

En attendant, le 7 mars : préparez vos baskets pour manifester une nouvelle fois !

La pression de la rue s’accroît !

Le 7 mars doit être une nouvelle démonstration de force !

Toutes et tous dans les cortèges CFDT pour une France à l’arrêt !