La nouvelle Convention d’Objectif et de Gestion (COG) Maladie pour la période 2023/2027 qui formalise les objectifs à atteindre et les moyens dédiés pour les atteindre, prévoit une diminution des effectifs de 1720 ETP, principalement au sein du réseau des CPAM.
Cette nouvelle COG porte des objectifs ambitieux notamment en matière de prévention, d’accès aux soins et aux droits, de transformation du système de soins et de lutte contre la fraude. Pour la CFDT, ces ambitions nécessitent entre autres des moyens humains.
Or, c’est le contraire qui est annoncé ! Pour les pouvoirs publics et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), cette diminution d’effectif annoncée de 1720 ETP à venir se justifierait, par des gains de productivité « prévisibles » issus des projets de refonte du système d’information actuel.
La CFDT PSTE considère que l’évolution des effectifs devrait se calculer à l’aune des gains de productivité réellement réalisés et non sur des projections.
En effet, comment parler de gains de productivité qui permettraient de justifier la perte de 1720 postes alors que, durant la période 2018-2022, alors que :
- les délais de versement des indemnités journalières, notamment non subrogées, ont été allongés. Pour exemple, les bénéficiaires d’indemnités journalières Maternité ont subi des délais de paiement allant jusqu’à 60 jours,
- les taux de décroché sur les plateformes téléphoniques ont chuté,
- des mails ont été « archivés », pour ne pas dire supprimés, à l’initiative de la CNAM face à un afflux massif consécutif aux retards de traitement des dossiers.
Alors oui, à la Sécurité sociale, « on est à l’os » en termes d’effectifs, comme l’a déclaré Laurent Berger à la tribune du congrès confédéral de la CFDT en juin 2022.
La CFDT PSTE a ainsi depuis plusieurs mois, alerté sur le manque d’effectif, la charge de travail et les dysfonctionnements informatiques.
Cela se traduit par une dégradation des conditions de travail, une perte d’attractivité des emplois dont la conséquence immédiate est un service public rendu aux assurés dégradé.
La CFDT PSTE considère qu’il faut dès maintenant stopper la perte d’effectifs. C’est au contraire à minima 5% d’effectifs supplémentaires dont a besoin la branche Maladie pour remplir sa mission de service public comme attendu par les assurés !
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