A vos pancartes !

La lutte contre les VSST, c’est aussi dans l’entreprise

Depuis 1999, le 25 novembre est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Depuis six ans, dans la foulée du mouvement #MeToo, les associations et les syndicats manifestent à cette date afin d’engager une réelle prise de conscience et de demander des politiques publiques ambitieuses en la matière, comme il en existe chez certains de nos voisins européens – et dont la France ferait bien de s’inspirer.

La CFDT, qui défend partout et pour toutes et tous le respect de la dignité des personnes, fait sien ce combat également sur les lieux de travail. Au fil des ans, la mobilisation constante des équipes syndicales a permis de faire bouger les lignes au sein des entreprises et des administrations. Et la prévention des violences est de plus en plus intégrée aux accords éga pro. Malgré tout, dans le monde du travail, 30 % des salariées ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement, et 70 % d’entre elles déclarent n’en avoir jamais parlé à leur employeur. Pire, pour près de la moitié de celles qui en parlent, cela se traduit par une mobilité forcée ou un licenciement. Aussi revendiquons-nous une obligation de formation aux VSST des réseaux RH et des managers, et des sanctions pour les entreprises qui n’auraient pas de plan de prévention et de dispositif de signalement.

La mise en place des référent·es agissements sexistes-harcèlement sexuel dans les CSE doit aussi contribuer à mieux prendre en compte cette problématique.

Dans cette perspective, ces élus doivent bénéficier de moyens supplémentaires permettant d’exercer correctement leur mandat : prérogatives clairement définies, formation, heures de délégations dédiées.