Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a salué mardi une “mobilisation historique, mieux que le 31 janvier” !

Avant même le départ du cortège parisien pour cette 6ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Laurent Berger a fait état d’environ 20% de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier qui avait réuni 2,5 millions de manifestants. On a réussi notre pari qui était de montrer la détermination du monde du travail, a affirmé le leader de la CFDT, estimant que le gouvernement “ne peut pas rester sourd” à cette mobilisation qui a atteint le nombre record de 3,5 millions de manifestants partout en France !

“On n’est pas à l’abris d’un éclair de lucidité d’Emmanuel Macron”

L’intersyndicale a d’ailleurs envoyer un courrier dès ce mardi soir à Emmanuel Macron, pour lui demander à être reçue et qu’il retire le recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans. Le moins qu’il puisse faire, c’est d’arrêter de jouer les gros bras et d’essayer de renouer le contact… Un passage en force ne ferait que mettre le feu aux poudres !

“Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique”, a dénoncé dans un communiqué l’intersyndicale qui appelle à la mobilisation le 11 mars et le jour de la semaine prochaine où sénateurs et députés se réuniront pour tenter de trouver un accord sur la réforme des retraites.

Mardi soir, l’Elysée a répondu à ce message assurant aux syndicats que “la porte de l’exécutif est toujours restée ouverte” pour discuter de la réforme des retraites, sans toutefois répondre directement à leur demande d’être reçus “en urgence” par Emmanuel Macron.

“La balle est dans le camp du président de la République (…) c’est important que le gouvernement prenne conscience du risque démocratique auquel il s’expose s’il reste totalement sourd à une expression massive du monde du travail”, a de son côté expliqué Marylise Léon, secrétaire général adjointe de la CFDT.

Elle a précisé qu’il n’y avait pas d’appel à l’échelle nationale interprofessionnelle à la grève reconductible. En revanche “la CFDT soutient” les secteurs qui se sont engagés dans ce type de mobilisation comme les cheminots où la CFDT impliquée dans l’intersyndicale a appelé à la grève reconductible. “L’idée c’est qu’on reste dans des décisions secteur par secteur, pour savoir quels sont les meilleurs modes de mobilisation”, a-t-elle affirmé. “On a souhaité avoir un mouvement progressif qui monte petit à petit, il n’y a pas de volonté de bloquer les Français, mais de bloquer la réforme“, a-t-elle souligné.