Les records de chaleur de ces derniers jours en valeur absolue (55 °C dans la Vallée de la Mort, en Californie) comme durant les épisodes caniculaires qui touchent actuellement une vaste partie du sud de l’Europe viennent confirmer la réalité du réchauffement climatique.
Cette réalité se traduira, dans les années à venir, par d’inévitables migrations climatiques. Nos pays, au climat encore tempéré, devront être en capacité d’accueillir collectivement et dignement ces futurs réfugiés.
Mais il est une autre conséquence, immédiate, de ces épisodes caniculaires à répétition que nous devons prendre dès à présent à bras-le-corps : celle qui touche au travail. Si certains métiers sont plus directement concernés que d’autres – dans l’agriculture ou le bâtiment, par exemple –, tous les emplois sont impactés par la canicule. Pour y faire face, il est impératif d’agir sur l’organisation du travail et les conditions de son exercice.
La CFDT le dit depuis longtemps : seul le dialogue social au plus près du terrain peut permettre de trouver les solutions adaptées à chaque situation. Ce sont cette méthode et ces négociations au sein des entreprises qui ont permis de maintenir, dans des conditions acceptables, les activités indispensables lors de la crise Covid. Cette même méthode doit prévaloir aujourd’hui et nous pousser à faire de l’organisation du travail un objet de négociation obligatoire dans chaque entreprise.
Plus généralement, alors que le projet de loi « Industrie verte » est passé devant l’Assemblée, il n’a jamais été aussi urgent de prendre en compte l’urgence des transformations écologiques et climatiques afin de tout mettre en œuvre pour réussir une transition juste.